Portrait de candidat (1) : Frédéric Chrétien (Démocratie Québec)

Frédéric Chrétien, candidat pour Démocratie Québec dans le district 4.

Technicien en informatique. Graphiste. Coordonnateur de l’Association des étudiants et étudiantes du Cégep Limoilou (campus Québec). Président du Conseil des jeunes de Démocratie Québec. Candidat indépendant à Charlesbourg lors de la dernière élection partielle. Sur son profil, Frédéric Chrétien se qualifie comme un « mordu de politique ». Deuxième élection pour le jeune homme. Première à Limoilou, son quartier : « C’est le district dans lequel j’ai grandi. Comme beaucoup de gens, j’aime la dynamique du coin, il y a beaucoup d’initiatives citoyennes, une belle vie de quartier… Et un attachement de ses résidents », explique-t-il.

Pouvez-vous nous présenter Limoilou?

Je dirais un secteur riche. On a une bonne diversité en âge. On a beaucoup de jeunes familles, beaucoup de retraités. On a beaucoup d’immigrants. Beaucoup de cultures aussi. Je pense que notre district est parmi les plus actifs avec Saint-Jean-Baptiste et Saint-Roch quant à la culture. On a aussi des zones commerciales locales, la 3e Avenue, la 1re Avenue. C’est des bons repères qu’on a. C’est à développer. »

Quel bilan faites-vous du mandat de Suzanne Verreault?

Moi, je considère que c’est de l’inaction totale… C’est le mot qui me vient en tête. J’ai regardé les engagements de Mme Verreault à la dernière élection, j’ai regardé ce qui s’est fait et, honnêtement, c’est pas convaincant. »

Qu’auriez-vous fait de différent?

Ce que j’aurais fait, c’est tenir mes promesses. J’aurais travaillé pour ce que j’ai dit. Je ne suis pas là pour la chaise, je ne suis pas là pour le standing. Je suis là vraiment pour travailler pour les gens. Et d’ailleurs, c’est pour ça que nous, on met de l’avant l’équipe et qu’on n’a pas peur de nos convictions, qu’on ne change pas de voie. C’est le contraire de ce qui se passe en ce moment pendant l’élection. On va d’un côté, on va de l’autre, pour aller chercher le plus de monde possible… Ça ne correspond pas vraiment à ce qu’on appelle une vision. »

Quel serait l’enjeu prioritaire pour le secteur Limoilou?

Les services de proximité. Il faut les développer… Il y a L’Autre Caserne qui est un bon moyen de le faire, pour les jeunes familles. Il y a le développement de la 3e Avenue. Si on veut densifier intelligemment, c’est clair qu’il faut qu’on offre des services de proximité, pour que les gens n’aient pas à se déplacer en voiture, qu’il y ait en ville ce qu’il faut pour vivre sans qu’on ait à dépenser dans l’essence, que l’autobus soit suffisant. »

Le candidat de Démocratie Québec a été, par la suite, invité à se prononcer sur quatre thématiques générales, afin de mieux connaître ses visées concernant ces dossiers.

Transports…

C’est clair pour le moment que ça va bien. On a deux Métrobus dans le district, sauf qu’il ne faut pas oublier les services de proximité, il ne faut pas les négliger, car sinon, le transport il faudra le rediriger vers les banlieues. Si le commerce local meurt, il n’y aura plus de commerce de proximité, il faudra que les gens se déplacent, il va falloir élaborer plus le système de Métrobus, faire des navettes vers Beauport, vers Charlesbourg. Il faut que le transport soit suffisant pour miser sur les services de proximité. D’ailleurs, Limoilou est entre tous les districts : on n’est pas à plaindre! Je marche, je m’en vais où je veux dans la ville… Au niveau de Limoilou, les transports, ce n’est pas l’enjeu le plus mitigé! »

Urbanisme…

Il y a les ruelles qui sont importantes. On peut faire quelque chose avec les ruelles. J’ai vu d’ailleurs sur votre blogue l’idée de petites maisonnettes dans les ruelles : c’est excellent, c’est une bonne manière de densifier. Moi, je préfère qu’on augmente un peu le nombre d’étages, plutôt que de densifier sauvagement, de faire des gros édifices de 8 étages. Je préfère qu’on mise sur un plan durable qui va unifier tous les quartiers. Dans le Vieux-Limoilou, on a un plan, il faudra densifier de la même manière partout dans le Vieux-Limoilou. Dans Lairet on a un plan, il faudra densifier de la même manière partout dans Lairet… C’est ma manière de voir la densification dans le coin. »

Vie culturelle…

La scène qu’on a, c’est la salle Sylvain-Lelièvre, qui est plutôt dispendieuse. Il n’y a pas beaucoup de lieux… Les bars du coin – La Souche, le Bal du lézard – font des événements, des vernissages, etc. C’est important qu’on le fasse. C’est important qu’on mette ça de l’avant. Limoilou peut être facilement un pionnier dans le milieu culturel… Les artistes de Limoilou vont souvent  dans Saint-Roch ou ailleurs parce que c’est plus facile de percer dans ces coins-là. Limoilou, je ne veux pas être égoïste avec Saint-Roch, mais je pense qu’on peut leur offrir une certaine scène pour qu’ils puissent se produire et je pense que Limoilou a la vivacité pour le faire. Il s’agit simplement d’exploiter le potentiel qu’on a. »

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Jeunes familles…

Il y en a de plus en plus dans Limoilou. Il y a L’Autre Caserne, qui est un centre de services. Ça fait partie de mes engagements : je veux offrir des services aux gens, qu’ils n’aient pas à traverser Henri-Bourassa pendant l’hiver pour aller au CLSC. Il y a l’élargissement des trottoirs aussi… Sur la 3e Avenue, ils sont quand même larges, mais ce n’est pas le cas partout. Ce n’est pas toujours facile ou évident, avoir un carrosse… Il y a aussi l’aspect logement locatif : il y a beaucoup de condos, mais les condos, ce n’est pas toujours abordable… Ce n’est pas toutes les jeunes familles qui peuvent s’en offrir. Les étudiants non plus ne peuvent pas s’en offrir. On a beaucoup de cégeps dans la ville de Québec, une université, alors il faut miser sur le logement locatif. Il faut l’augmenter. Puis, il faut aussi cesser la conversion d’appartements à condos, pour leur offrir justement quelque chose d’abordable, pour qu’ils puissent joindre les deux bouts à la fin du mois. »

Environnement…

Il y a l’usine de biométhanisation, le Port de Québec, toute l’activité industrielle dans le coin… Il faut faire un comité qui ne se penche pas uniquement sur l’activité du Port ou de l’incinérateur, mais qui se penche plutôt sur l’activité générale industrielle pour regarder les effets que ça a, pour agir en conséquence… Il y a plus que de la poussière de nickel à Limoilou, il y a beaucoup plus que ça. C’est d’ailleurs pourquoi il faut regarder l’ensemble, et agir avec les conclusions qu’on en tire. »

Puis, avant de terminer la rencontre, Frédéric Chrétien fut également questionné par l’équipe de MonLimoilou.com sur divers enjeux spécifiques. Notamment, la question de L’Autre Caserne, sur la 5e Rue. Il a noté, tout particulièrement, l’importance de cette installation compte tenu de la présence grandissante de jeunes familles dans le secteur. Selon lui, le défi actuel reste celui du financement du projet de Caserne des tout-petits. « On veut aller voir qui pourrait financer le projet, évaluer quelles subventions on pourrait avoir… On veut donner le go politique pour pouvoir aller fouiller, pour leur permettre d’aller fouiller. »Sur la présence de pistes cyclables, le candidat de Démocratie Québec note d’un côté l’existence de pistes cyclables de loisirs, mais également le manque de voies utilitaires, « parallèles aux principales artères de Limoilou. » « Si moi je veux aller travailler en vélo, je n’ai pas le choix de me fondre au trafic, ce qui n’est pas nécessairement sécuritaire, si on considère que les limites de vitesse ne sont pas toujours respectées. C’est difficile de vivre en vélo, je l’ai déjà fait… La circulation est parfois difficile. Ce qu’on veut faire, c’est un service utilitaire pour que les gens aient une tranquillité d’esprit, puissent aller travailler sans stresser le matin. »Et les zones scolaires? De l’avis du candidat, les limites de vitesse n’y sont pas toujours respectées. Les solutions à envisager? Réduire la vitesse… Par l’élargissement des trottoirs. Par des bosses d’asphaltes. Et également accroître la présence policière aux arrêts. « Les radars photo, je ne suis pas tant pour ça : ça ne prévient pas la vitesse, ça fait simplement donner une amende… On ne veut pas faire d’argent sur la sécurité des gens, mieux vaut prévenir que guérir. Il faut faire des infrastructures, mieux aménager, plutôt que de mettre des radars. » Des solutions qui seraient, d’ailleurs, envisageables également pour réduire la vitesse, de manière générale, dans le secteur.Son regard sur la zone industrielle bordant Limoilou, les aménagements à prévoir? Il voit d’un bon œil les initiatives de verdissement, diminuant la pollution, prévenant les îlots de chaleur. À cela, il ajoute également l’intérêt de projets de toits verts ou de jardins communautaires pour le secteur.

Avec le manque de jardins communautaires qu’on a, le fait d’en mettre sur les toits, ça va être non seulement innovateur, mettre la ville de Québec à l’avant-garde, mais ça sera également convivial, pour permettre aux gens de jardiner au centre-ville. »

Un marché public? « Une excellente idée ». Il lie le projet à sa vision de revitalisation des artères de la Canardière ou des Capucins. Un espace public? « Ça pourrait être un bon moyen d’améliorer la visibilité de nos artistes. » Le compostage communautaire? « Nous on veut uniformiser le compostage, que ce soit à la grandeur de la ville. » Les espaces verts? « Limoilou est un district assez vert, il y a beaucoup d’arbres, mais c’est clair qu’il y a du verdissement à faire, toujours et encore plus… Je pense notamment aux cours d’école. » Le terrain vague sur Des Capucins? « Il y a déjà des projets qui ont été mis de l’avant, notamment un projet d’habitation étudiante… Il faudra se pencher sur la question, il y a une décontamination à faire… Les gens qui veulent faire des projets, veulent-ils investir dans la décontamination? C’est clair qu’il va falloir investir ce terrain-là pour revitaliser le coin. »Et, au final, le candidat souhaitait aussi souligner l’importance pour lui d’une saine démocratie à Québec. « C’est le nom de notre parti, Démocratie Québec. Notre programme met de l’avant la vision citoyenne. Ce n’est pas comme en ce moment un one man show… On ne veut pas que les gens soient intimidés par le maire, que les conseillers décident tout seuls ce qui doit se faire dans les districts… C’est pour ça que nous, on veut faire plus de consultations. » Il s’engage d’ailleurs à faire deux fois par an une consultation publique sur les enjeux du secteur, pour ensuite porter ces enjeux à l’Hôtel de Ville, puis, à la même fréquence, présenter aux citoyens un bilan de son travail.

Le mot de la fin?

J’invite n’importe qui de n’importe quelle allégeance à aller voter, et de faire un choix intelligent, de voter selon ses convictions. Moi, je suis là pour la démocratie, je suis là pour que leurs idées se rendent à l’Hôtel de Ville et j’espère que les citoyens et citoyennes sauront me faire confiance à l’élection. »

[ Suivez MonLimoilou.com au fil des prochains jours, alors que d’autres portraits de candidats et candidates aux élections municipales 2013 seront publiés. ]

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